Biographie


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Principales réalisations 1871-1955

1945 Lauréat du Prix Nobel de la Paix an tant que “Père des Nations-Unies”

1933-44 Secrétaire d’Etat sous Franklin Roosevelt durant 12 ans

1921-23 Président du Comité National Démocrate

1907-31 Député au sein de la Chambre des Représentants américaine

Pendant 18 annees Membre de la Commission des Finances de la Chambre des Représentants

1893- 1897 Membre de la Chambre des Représentants du Tennessee
1903 – 1907 Juge Fédéral

Cordell Hull, lauréat du Prix Nobel de la Paix en 1945, était plus connu sous le nom de "Père des Nations Unies." Homme d'État américain renommé, il fut durant douze ans Secrétaire d'état des ETATS-UNIS sous la présidence de Franklin Roosevelt, qui lui accorda le titre de "Père des Nations Unies" pour ses efforts constants et couronnés de succès à la création d’un forum international où les nations se rencontrent pour résoudre les problèmes. Bien que le secrétaire ait évité les feux de la rampe, son travail demeure un exemple brillant des progrès pour faire évoluer la vision de l’homme.

La vision de Cordell Hull d'une nouvelle ère de progrès humain, en tant qu'architecte primaire de la structure des Nations Unies, a évolué. Dans le contexte neutre des Nations Unies, elle continuera d’évoluer en fournissant le terreau commun où les pays peuvent se réunir et s'engager dans des conflits paisibles d'excédent de dialogue.

Quelques mots majeurs de Cordell Hull : "Je suis fermement convaincu que dans le monde d'aujourd'hui toutes les nations seront forcées à la conclusion que la coopération pour la loi, la justice, et la paix est la seule alternative à une course constante aux armements – y compris les armements atomiques -- et à d'autres pratiques dérangeantes qui mèneront les nations y adhérant à la ruine et au suicide universel. Je conclus ces mémoires avec la foi persistante que notre destin comme nation est toujours devant nous, pas derrière nous. Nous avons atteint la maturité, mais en même temps nous sommes une nation jeune par la vigueur et les ressources, et une des plus vieille des nations dans l'envergure ininterrompue de notre forme de gouvernement. La compétence, l'énergie, la force du but, et la richesse naturelle qui a fait la grandeur des Etats-Unis sont toujours avec nous, augmentées et intensifiées. Si nous sommes disposés de temps en temps à nous arrêter et apprécier notre passé, à évaluer notre présent et à préparer notre futur, je suis convaincu que les horizons de l'accomplissement s'étendent toujours devant nous comme les plaines éternelles. Et aucun accomplissement ne peut être plus grand que celui de travailler en harmonie avec d'autres nations de sorte que la mèche de la guerre puisse être éteinte, pour que paix et amitié durable descendent vers nous »

Les germes des Nations Unies

Peu de temps après le début de la deuxième guerre mondiale, le Secrétaire d’Etat Hull proposa la formation d'une nouvelle organisation mondiale dans laquelle les Etats-Unis prendraient part après la guerre. Pour accomplir ce but,, Hull forma le Comité Consultatif de la Politique Etrangère d’après-guerre. Il était composé de républicains et de démocrates. Conscient de l'échec du Président Wilson avec la Société des Nations, Hull prit ses dispositions pour maintenir toute l’indépendance de l’organisation. Pendant que divers plans étaient considérés, Hull plaida pour une structure internationale (plan qui fut par la suite adopté), plutôt que pour un système de groupes régionaux.

En août 1943, le département d’Etat rédigea un document intitulé « Charte des Nations Unies » qui devint la base de propositions soumise par les Etats-Unis à la conférence de Dumbarton en 1944. La mauvaise santé de Hull le força à démissionner de l’organisation le 27 novembre, avant que la ratification finale de la Charte des Nations Unies se soit produite à San-Fransisco.

L’année suivante, le Secrétaire d’Etat fit partie de la délégation américaine en tant que diplomate et sénateur, chose importante pour la ratification de la Charte. Le Président Roosevelt fit l’éloge de Hull, « la personne dans le monde entier qui a travaillé le plus afin de faire de ce formidable plan pour la paix une réalité »

Avant de démissionner pour raisons de santé en 1944, Cordell Hull avait occupé le poste important de Secrétaire d’Etat pendant presque 12 ans, un record dans l’Histoire américaine. Roosevelt lui avait même offert de devenir vice-président lorsqu’il brigua un dernier mandat électoral. Mais en raison de sa mauvaise santé, Hull déclina la proposition et Harry Truman devint vice-président à sa place. La plupart des historiens croient que si Roosevelt ne s’était pas présenté une troisième et une quatrième fois, Hull aurait probablement été élu Président des Etats-Unis.

Le Prix NOBEL de la Paix

Après la nomination par Roosevelt, le Comité Nobel norvégien décerna le Prix Nobel de la Paix 1945 à Cordell Hull en reconnaissance de son travail dans l'hémisphère occidental, de ses accords de comprehension international, et de ses efforts dans l'établissement des Nations Unies. Trop malade recevoir personnellement la récompense, Hull envoya un bref discours d'acceptation délivré par Lithgow Osborne, ambassadeur des Etats-Unis en Norvège. Hull écrivit: «  Sous l'ombre sinistre que la deuxième guerre mondiale et ses circonstances ont fait planer sur le monde, la paix est devenue aussi essentielle à l'existence civilisée que l'air que nous respirons à la vie elle-même. Il n'y a pas d’autre plus grande responsabilité reposant sur les peuples et les gouvernements que de s’assurer qu’en la supportant, la paix sera enfin établie et maintenue .Les leçons brûlantes de la dernière guerre et la promesse de l’Organisation des Nations Unies seront les pierres angulaires d’un nouvel édifice pour encourager la paix, et une nouvelle ère de progrès humain.

Les années comme Secrétaire d’Etat

En 1906, Cordell Hull fut élu à la chambre des représentants des Etats-Unis, où il siégea (excepté deux mandats) jusqu'en 1931. Il fut battu à l'élection de 1922 à cause de l’effondrement de Mc Kinley. Hors du Congrès durant quatre ans, il continua sa carrière comme Président du Comité National Démocrate de 1921 à 1924, étant l’une des voix les plus puissantes de l’aile méridionale du Parti. En décrétant la réforme fiscale pendant une ère progressive, il s'est aligné sur le bloc de Woodrow Wilson des défenseurs méridionaux. Pendant le premier mandat de Wilson comme Président, il aida à la rédaction de la loi Underwood-Simmons 1916 à propos des sections d'impôt sur le revenu et à la loi 1916 de transmission d’héritage.

Après l’entrée des Etats-Unis dans la Première Guerre Mondiale, il a contribué à la législation financière permettant la participation des ETATS-UNIS à la guerre. En 1919, il aida à rédiger la loi de prêt de victoire qui a aidé à liquider la dette nationale.

Hull partageait fortement les perspectives internationales idéalistes du Président Wilson, devenant un des premiers et des plus ardents défenseurs de la Société des Nations. Les idées économiques étant enracinées dans le libéralisme de dix-neuvième siècle, il pensait que le nationalisme économique était une cause importante de la guerre. Il s'opposa à la politique de hauts tarifs douaniers d’Herbert Hoover.

Il était l’initiateur d'une résolution prévoyant un congrès sur les accords de commerce mondial à la fin de la première guerre mondiale. Comme parti de ses principales sur la nécessité pour les pais du monde de communiquer, il devint un expert reconnu en matière de politiques commerciales et fiscales.

Élu au sénat des ETATS-UNIS en 1930 pour la période 1931-37, Hull était une figure importante à la convention démocrate de 1932, écrivant les parties principales de la plateforme démocrate, y compris celle à propos des bas tarifs de douane. En 1933, il abandonna son siège de sénateur à l'âge de 62 ans pour devenir Secrétaire d'Etat du Président Franklin D. Roosevelt, un rendez-vous qui en étonna beaucoup, mais qui résumait bien le choix de Roosevelt de placer au gouvernement des alliés puissants de son propre parti plutôt que de recourir aux techniciens bureaucratiques. En tant que chef reconnu et puissant de l'aile méridionale critique du parti démocrate, avec l'appui fort du Congrès, Hull s’avéra être un choix logique.

Selon Raymond Moley, qui devint plus tard sous-Secrétaire d’Etat, une coalition de cinq sénateurs puissants de l’époque exprima ses réserves quant à  la nomination de Hull comme Secrétaire d'Etat. Hull, disait-on, était peu au fait de la politique étrangère, et inflexible sur la réduction des tarifs douaniers. La coalition anti-Hull protestait, arguant qu'il était peu susceptible d'acquérir une vue d'ensemble suffisante pour communiquer avec le Sénat. De plus, on savait assez que Hull ne travaillait pas facilement avec les autres. Quand cela fut dit au Président Roosevelt, la légende veut qu’il écoutât en silence. Le Président alors répondit : "Bien… Alors, dites aux Sénateurs que je serai heureux d'avoir un certain idéalisme au Département d'Etat."

En l’occurence, Hull en vint à  être considéré comme la figure la plus respectée et la plus populaire parmi les officiers de tous les gouvernements du Président Roosevelt. En effet inexpérimenté dans des affaires diplomatiques, Hull (avec ses cheveux blancs et son habitude de franc- parler) inspira la confiance. Néanmoins, il déclara dans son premier discours en tant que Secrétaire d’Etat : "Aujourd'hui, presque toutes les nations du monde, y compris notre propre pays, n'ont aucun principe fondamental, que ce soit politique, moral ou économique." Adhérant aux principes wilsoniens, Hull pensait que des idéaux corrects étaient  la clef de la paix du monde et de la coopération mutuelle.

L’action de Hull comme membre du gouvernement Roosevelt a rétabli plusieurs thèmes de l'administration de Wilson : Abaissement des entraves aux échanges commerciaux, relations amicales avec l'Amérique latine et de établissement d'une organisation internationale pour la régulation du monde. Un de ses efforts les plus réussis fut le « Trade Agreement Act »juin 1934 sur les accords commerciaux. Sous son autorité, Hull, qui pensait que l'expansion du commerce réduirait les tensions internationales, négocia des accords commerciaux réciproques avec vingt-deux nations. Il employa également la politique de tarif comme instrument de coercition, instaurant une taxe supplémentaire sur les marchandises allemandes après l’occupation par Adolf Hitler de la Tchécoslovaquie et en 1939, dénonça l'accord commercial Etats-Unis/Japon de 1911 en représailles contre l'attaque du Japon sur la Chine. Cordell Hull a décuplé le succès diplomatique en mettant en application la « Good Neighbor Policy » du Président, qui cherchait à améliorer les liens avec l'Amérique latine. Il rassembla la septième conférence pan-américaine de Montevideo, en Uruguay, en décembre 1933. Hull mena la délégation et rendit des visites de courtoisie à plusieurs pays latino-américains. Étant d'accord sur l'article huit de la convention concernant les droits et devoirs des états, il a mena les Etats-Unis à une politique de non-intervention dans les affaires intérieures de l'Amérique latine. Pour mettre en application cet engagement, les soldats de la marine américaine furent déplacés d’Haïti en 1934, et le congrès signa un traité avec Cuba annulant l'amendement 1903 de Platt qui autorisait l’occupation du pays par les Etats-Unis. À la conférence pour le maintien de la paix, tenu à Buenos Aires en 1936, les nations du continent américain se mirent d’accord sur le fait  que toute menace planant sur l’hémisphère déclencherait une consultation mutuelle. Deux ans après, à la huitième conférence pan-méricaine à Lima, au Pérou, Hull se soucia de l’annexion de l’Autriche par l’Allemagne. Il obtint le vote d’une résolution réaffirmant que toute menace faite à une république américaine serait considérée comme une menace pour tous les pays sur ce continent.

Avec le début de la deuxième guerre mondiale, le Président Roosevelt donna aux Etats-Unis ses orientations politiques pour l'Europe mais Hull, de son côté, s’occupa avec beaucoup d'autorité de celles à prendre pour les Amériques et le Pacifique. De 1939 à 1941, Hull continua patiemment (mais sans succès) à mener les négociations de paix entre le Japon et la Chine. Hull tenta également d'empêcher encore d'autres incursions japonaises en Indochine. A cette époque, le secrétaire d’Etat essayait de renforcer la position des modérés et d’affaiblir les militaristes au sein du gouvernement japonais.

Les PREMIÈRES ANNÉES

Selon ses mémoires, Cordell Hull est né le 2 octobre 1871,dans le comté de Pickett, Tennessee. Son père, William Hull, était un fermier et plus tard un négociant en bois de charpente .Le Secrétaire d’état Hull fut instruit par les précepteurs engagés par son père. Seul des cinq garçons à montrer de l’intérêt pour les études, Cordell voulait devenir avocat. Il parfit son éducation d'étudiant en préparant une licence à l'université normale nationale de Lebanon, Ohio, plus tard fusionnée avec l'université de Wilmington. Cordell Hull continua son apprentissage chez des juges à Nashville et Celin. Plus tard, il entra à l'école de droit de Cumberland. A moins de vingt ans, Hull obtint son diplôme de droit en 1891, après moins d'un an d’études. Il fut admis à la barre quelques mois plus tard et plaida à Celina.

Cordell Hull devint actif en politique, matière qui le fascinait depuis l'enfance. Enseignée par un frère du Gouverneur McMillen à Montvale, ce dernier éveilla en lui un intérêt précoce pour les affaires publiques. Le jeune Cordell  fit campagne pour le Gouverneur McMillen qui influença considérablement sa philosophie de gouvernement public. Hull fut élu Président du parti démocrate du comté de Clay à l'âge de dix-neuf ans. Ce devait être sa première position dans la vie publique. L'élection se produisit dans la salle du tribunal actuel du comté de Clay. En 1892, Hull remporta une élection spéciale à la Chambre des Représentants du Tennessee. Il avait seulement vingt ans. Il prit  son poste en janvier 1893, à l'âge vingt et un ans, devenant de ce fait le plus jeune membre jamais élu dans cette Chambre. Il démissionna de son poste pour servir dans la guerre  hispano-américaine en tant que capitaine des volontaires postés à Cuba (1897-1899). Bien qu'il n'ait vu aucun combat, c'était sa première exposition à la culture hispanique, qui devait tenir une influence importante dans toute sa carrière. Hull est ensuite rentré dans le Tennessee et a brièvement plaidé à Gainesboro avant sa nomination à la fonction de juge de circonscription dans la cinquième zone juridique, zone qu’il parcourut à cheval ou en buggy de 1903 à 1907.

La vie privée de Cordell Hull

Cordell Hull était un homme tranquille dont la vie entière a été immergée dans la politique qu'il aimait tant. Si dévoué qu’il était à une vie entière de travail qu’il ne se maria pas avant 1917. Il épousa Rose Frances Witz Whitney. Peu de choses furent écrites quant à sa vie personnelle et d’époux, à part quelques anecdotes. Sa nièce se rappelle que Rose est entrée à l'hôtel Washington où Cordell Hull habitait, puis a réussi à l'épouser. Ils n'ont eu aucun enfant. Rose était issue d'une famille prospère près de Staunton, en Virginie, et était une amie proche de la veuve de Woodrow Wilson.

Hull détestait la vie sociale de Washington, préférant la simplicité du travail en privé. Mis à part un intérêt modéré pour le golf et le jeu de croquet, il a passé peu d'heures sur autre chose que son travail. Jusqu'à ce qu'un médecin lui ait recommandé de s'arrêter, Cordell se réunissait régulièrement avec les personnels de base en son appartement le dimanche matin.

Le séjour de Cordell Hull au poste de Secrétaire d’Etat sur une période de presque douze ans est la plus longue de l'histoire des ETATS-UNIS. Il est largement considéré comme un des plus grands Secrétaires dans l'Histoire du pays. Un contemporain de Hull, le diplomate britannique Sir Halifax, louait Hull, "un grand fonctionnaire son pays et un grand exemple d’homme d'État  pour tout pays... universellement respecté, reconnu, et digne de confiance." Le Président Roosevelt déclara à la nièce de Hull, une fois présente sur la pelouse de la Maison Blanche : "Mlle Ethridge, j’espère que Cordell a pensé à moi autant je pense à lui."

L’héritage de Cordell Hull

La Fondation Cordell Hull est honorée de soutenir le legs de ce grand homme d'État avisé. Sa vision de paix du monde et d'arrangement international demeure la pierre angulaire de la philosophie et des buts pour la CHF. Nous sommes redevables à l'influence de Cordell Hull à instiller les principes démocratiques dans la formation des Nations Unies, et au monde. Nous sommes dévoués à perpétuer son rêve d'un monde, fonctionnant et vivant dans la paix. Hull a rêvé du monde comme d’un village global paisible. La base continuera à fournir un pour une plus grande compréhension mutuelle parmi les pays du monde par ses programmes éducatifs. Cordell Hull a consacré sa vie aux efforts de paix et de concorde internationale. Le secrétaire est mort le 23 juillet 1955, à l'hôpital naval de Betheseda. Il est enterré dans la Cathédrale Nationale, à Washington.

Bibliography:  Nobel Peace Prize website; The Memoirs of Cordell Hull, Volumes I & II, 1948, New York: The Macmillan Company; bio of Cordell Hull by Carl Wright; personal interviews by Marianne Mason, CHF President.  Edited by Joseph Scott, CHF Communications Director.